Le Chemin néocatéchuménal

Reproduction de l’icône de la Vierge peinte par Kiko Argüello, fondateur du Chemin néocatéchuménal

La pastorale de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle est fondée sur une réalité particulière de l’Eglise catholique de Paris :

La pastorale du Chemin Neocatéchuménal

– Une expérience missionnaire –

Il s’agit d’un « chemin » d’initiation à la foi qui s’adresse aux chrétiens qui veulent redécouvrir la richesse de leur baptême, à ceux qui ont quitté l’Eglise, à ceux qui ne s’en sont jamais approchés.
Il commence par une « catéchèse » qui dure deux mois : une annonce forte et existentielle du « Kérygme », c’est à dire d’un évènement : en Jésus-Christ, Dieu sauve notre vie. Il guérit nos blessures et nous donne son Esprit qui nous rend capables de pardonner et d’aimer.
Ce temps de catéchèses se poursuit par un cheminement en petites communautés qui franchissent, année après année, les étapes du catéchuménat jusqu’au renouvellement solennel des promesses baptismales.

Pour mieux découvrir cette réalité : https://neocatechumenaleiter.org/fr/

Adaptations liturgiques de l’Eucharistie

La première messe dominicale (célébrée le samedi soir) est animée par le Chemin Néocatéchuménal. Quelques adaptations liturgiques y ont cours, conformément aux statuts validés par le Saint Siège :

  • de brèves monitions précèdent la proclamation des Paroles pour inviter les fidèles à une écoute attentive
  • après les lectures et avant l’homélie, le président invite quelques fidèles qui le désirent à faire un bref écho personnel à la Parole qui a été proclamée
  • suite aux prières universelles, le président invite les enfants et quelques fidèles qui le désirent à confier à l’assemblée une intention de prière personnelle
  • le rite de la Paix se donne par une accolade. Chaleureux et démonstratif, il a lieu avant la consécration
  • la communion est reçue sous les deux espèces, le ministre se déplaçant dans l’assemblée de sorte qu’il n’y a pas de procession des fidèles. Les fidèles attendent, assis, que la communion soit distribuée à tous, et communient alors tous ensemble, en même temps.

Dispositions liturgiques

La disposition liturgique respecte aujourd’hui les exigences du Concile Vatican II.

Le baptistère octogonal et cruciforme sur le modèle des baptistères des époques apostoliques et patristiques (pour immersion totale du baptisé).

L’ambon en position centrale (ici lors du chant de l’Exultet lors de la Vigile Pascale)

Communication NDBN | Paroisse Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, Diocèse de Paris

Un autel au centre de la nef aux dimensions remarquables.

L’assemblée enveloppant comme un corps la colonne vertébrale de ces éléments essentiels.

Les baptêmes par immersion

Fait rare, la paroisse dispose d’une piscine baptismale permettant des baptêmes par immersion, pour les adultes, comme pour les enfants. Les baptêmes se font en général lors de la Vigile Pascale.

Découvrez ci-contre en image la célébration de la Vigile Pascale 2016 avec des images des baptêmes par immersion.

Explications par le père Antoine de Monicault (14 novembre 2008)

La disposition de notre église répond aux requêtes de la Constitution « Sacrosantum concilium » du concile Vatican II. Les pères conciliaires ont souligné qu’une profonde rénovation liturgique suppose d’abord le renouvellement intérieur des esprits. Sinon toute réforme des rites, des symboles ou de l’espace reste une initiative stérile. Cet esprit nouveau est qualifié de « participation consciente, active et plénière du corps et de l’esprit d’un peuple hiérarchiquement ordonné »( Présentation générale du missel romain, ch.1,§1 et 5). Intentionnellement, la réforme liturgique promue par le concile a voulu s’inscrire dans le renouveau de la foi célébrée par l’Eglise, et elle a mis le mystère pascal du Christ au coeur de chaque célébration (SC n°5).

« Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un, moi en eux et toi en moi pour qu’ils soient parfaitement un,  et que le monde sache que tu m’as envoyé et que je les ai aimés comme tu m’as aimé. » (Jean 17,22-23)

L’assemblée chrétienne se réunit pour expérimenter l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Cet amour donne la vie aux hommes, incapables d’aimer, parcce qu’ils sont esclaves de la peur de mourir.

« Puis donc que les enfants avaient en commun le sang et la chair, lui aussi y participa pareillement afin de réduire à l’impuissance, par sa mort, celui qui a la puissance de la mort, c’est à dire le diable, et d’affranchir tous ceux qui leur vie entière, étaient tenus en esclavage par la crainte de la mort. » (Hébreux 2, 14-15).

Le Christ dans sa mort et sa résurrection a détruit la mort, l’esclavage du péché et de l’égoïsme; il a ouvert pour chaque homme, un chemin vers Dieu et vers les autres. Le Christ ressuscité nous annonce le pardon des péchés. Il nous fait don de l’Esprit Saint, l’amour même de Dieu dans nos coeurs. Le passage de la mort à la vie est le mystère pascal du Christ. L’irruption de l’amour de Dieu dans notre vie rend possible un amour humainement impossible : l’amour pour les ennemis, le pardon réciproque, la paix.

Plus forte est la participation à la liturgie, plus grande est cette expérience de la victoire du Christ sur notre mort et sur notre souffrance. La liturgie n’est plus un rite extérieur ou une obligation religieuse : elle est l’expérience concrète et historique de Dieu capable de changer notre vie. Lorsque naît la communion, l’Eglise apparaît comme le corps du Christ formé de plusieurs membres. Grâce à l’évangélisation des adultes qui s’accomplit dans le Chemin Néocatéchuménal, et à la catéchèse permnante qu’il réalise, notre paroisse reçoit peu à peu ces fruits du concile; la paroisse peut alors exprimer une nouvelle image d’elle-même qui se fait voir dans cette disposition liturgique.